Mission laïque française

A Agadir, des élèves de seconde planchent sur des planches…en anglais

Dans le cadre d'activités transdisciplinaires, trois classes de seconde du Lycée français d'Agadir, soit environ 80 élèves, ont travaillé à l'élaboration de bandes-dessinées en anglais.

Hélène Tassain, professeure d’anglais et coordinatrice du projet expose le déroulement de cette action.

Quels sont les objectifs de cette action ?
Les objectifs de cette initiative sont transdisciplinaires puisque c’est le fruit d’une collaboration entre les documentalistes et les enseignants d’anglais : approfondir les compétences dans la découverte d’un genre littéraire – le 9ème art –  et acquérir un vocabulaire spécifique en anglais. La bande-dessinée représente un excellent support pédagogique et un objet d’études particulièrement attractif auprès des élèves. En début d’année, les élèves présentent (en anglais) leurs talents, leurs passions, leurs passe-temps ; nous nous sommes rendus compte beaucoup d’entre eux aimaient dessiner, d’où l’idée de mener un projet pédagogique autour du dessin et de l’anglais à travers des bandes-dessinées en collaboration avec les documentalistes.

Comment le travail est-il organisé et à quel rythme ?
Le travail en îlot a également permet d’intégrer une pédagogie différenciée dans l’organisation de ce scénario pédagogique. Les groupes de 4 ou 5 élèves sont constitués de manière hétérogène afin que les élèves les plus forts appuient les plus faibles. Par contre, un même dessinateur a la possibilité de dessiner pour deux groupes différents. Concernant le travail en îlot, les élèves se répartissent le travail par rôle. Nous avons mené ce projet au mois de décembre à raison d’une heure par semaine prise sur les cours d’anglais. Par la suite, les élèves devaient finaliser le travail pendant les vacances. Les travaux ont donc été évalués à la rentrée de janvier et exposés au CDI. Nous avons choisi de ne pas utiliser les outils en ligne de création de bandes-dessinées afin de valoriser le rôle des dessinateurs. Ils étaient véritablement à l’écoute du groupe pour le choix des personnages, la mise en scène, les décors, les couleurs…

Comment avez-vous travaillé entre collègues ?
Nous sommes 4  : Sophie Jayne et Jennyfer Parache, documentalistes du lycée français d’Agadir et deux enseignantes d’anglais, Nicole Sudlow et moi-même. Nous nous sommes rencontrées à plusieurs reprises pour préparer le projet et les supports inhérents. Nos collègues documentalistes ont présenté le genre littéraire des bandes-dessinées et encadraient le travail de l’image, tandis que l’enseignante d’anglais de la classe travaillait avec les élèves sur le scénario de l’histoire. En revanche, ce sont les documentalistes et une professeure d’anglais assurent l’appui dans l’élaboration des scenarii et l’évaluation.

Le sujet des BD est-il libre ?
Les sujets sont effectivement libres mais nous orientons les choix sur des sujets porteurs de valeurs et le critère est que l’histoire doit avoir une chute. Le synopsis doit nous être présenté en amont et est soumis à notre validation.

Des auteurs de BD anglosaxons sont-ils étudiés en amont ?
Les documentalistes ont présenté aux élèves les différentes bandes-dessinées consultables au CDI. Les élèves se sont inspirés de nombreux auteurs francophones et anglophones. Au niveau des auteurs anglophones, les références sont March : Book One de John Lewis, Andrew Aydin et Nate Powell, les bandes-dessinées de Star Wars ainsi que des références en ligne.

Comment se fait la recherche de vocabulaire spécifique ?
La première séance est consacrée à une présentation du genre bandes-dessinées organisée par les documentalistes. Puis, nous remettons une fiche de travail sur laquelle ils doivent en groupe trouver l’équivalent des mots français et les retrouver sur un modèle de bande-dessinée que nous avons créée exprès. Ils utilisent des dictionnaires bilingues et unilingues.

Un premier bilan ?
Les résultats sont de grande qualité : les élèves ont fait preuve d’une remarquable créativité dans l’élaboration de leurs scenarii et dans la mise en image. Quant à l’anglais, ce travail d’écriture a offert l’occasion aux élèves de travailler sur la production de dialogue et de textes narratifs, le réinvestissement de vocabulaire spécifique et le développement de compétences langagières spécifiques.

Comment faire une BD ?

Grille évaluation BD

Propos recueillis par Corinne Bajon, pôle communication du siège de la Mlf
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