La politique documentaire, une priorité de la Mlf
Depuis 2010, la Mission laïque fait de la politique documentaire une de ses priorités, au travers d’audits et de formations autour des médiathèques, des ressources et de leurs usages, notamment numériques. Il s’agit d’impulser une dynamique de travail en commun et de changements de pratiques et de postures pédagogiques au sein des équipes enseignantes en relation avec les centres de ressources.
La politique documentaire concerne tout ce qui a trait à l’information et aux ressources depuis la politique d’acquisition et la gestion des ressources jusqu’à la politique de formation. Elle inclut, en outre, une réflexion sur les lieux (aménagement et structuration des centres de ressources), sur l’ouverture culturelle et les partenariats. Dans un contexte international, notamment autour de la maîtrise de l’information définie par l’Unesco, l’accent doit être mis sur l’ensemble des compétences à acquérir afin d’être un citoyen éclairé.
Clotilde Chauvin, professeure-documentaliste chargée de mission et de formation auprès de la Mlf, s’occupe d’animer et de coordonner le réseau des médiathèques, parmi lesquelles beaucoup ont été rénovées ces dernières années, l’objectif étant de faire de ces centres de ressources des lieux hybrides et multi supports à la fois performants et opérationnels dotés d’outils modernes pour travailler avec et autour du numérique en cohérence avec la devise de la Mlf « deux cultures, trois langues ».
La formation des documentalistes et des enseignants vise aussi à permettre à l’élève de construire une citoyenneté responsable, mais également de le rendre autonome dans ses recherches et critique par rapport aux sources d’information.
Une formation innovante
La formation organisée cette semaine à Palma innove à plus d’un titre. D’abord parce que pour la première fois, elle réunit des professionnels de deux réseaux limitrophes, l’Espagne et le Maroc. En cela, elle pose les jalons d’un travail collaboratif inter-réseaux, l’objectif poursuivi étant de créer une dynamique de travail entre pairs, de transférer des compétences, de mutualiser et de repérer des personnes-ressources sur des thématiques données. Ensuite, parce que chaque participant va prendre en charge une partie de la formation et faire part d’activités mises en place, présenter des ressources ou travailler autour d’outils. Une formation « inversée » en quelque sorte… Enfin, et c’est là un véritable travail collaboratif et interdisciplinaire, le groupe va travailler avec les enseignants du lycée de Palma dans un partenariat ouvert et constructif (travail autour des neurosciences et de l’empathie avec deux classes de CM2 et une classe de 6e, et travail préparatoire à l’exploitation d’une exposition pour la semaine du respect).
Retour sur les sessions de formation précédentes
Par Clotilde Chauvin