Mission laïque française

Instances de la Mission laique française

Le président de la Mission laïque française, François Perret, a présenté son rapport moral aux administrateurs et aux membres de l'assemblée générale de l’association, le 28 juin 2018 à Paris.

Avant le début de sa présentation, François Perret a salué le représentant de la Direction générale de la Mondialisation de la culture, de l’enseignement et du développement international, Eric Tosatti, ainsi que les nouveaux membres admis à l’assemblée générale de janvier 2018 : Samantha Cazebonne, députée des Français de l’étranger et ancienne proviseure du lycée français de Palma, Françoise Duchêne, inspectrice générale de l’Education nationale honoraire et René Randrianja, président de l’association des anciens élèves des lycées français dans le monde (ALFM). Le ministère de l’Education nationale, le ministère européen des affaires étrangères et l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger sont membres de droit des instances de la Mission laïque française. Comme l’a rappelé François Perret, « la Mlf a la confiance de l’Etat ».

Le premier constat du président est que le paysage de l’enseignement français dans le monde a bougé. A la fois témoin de son époque et riche de son passé, la Mission laïque française ne cesse de s’adapter. Et les orientations que la France entend donner à l’école française à l’étranger ne manquent pas de contraindre l’association à un exercice d’auto évaluation et de réflexion. Le Président de la République a annoncé récemment vouloir doubler les effectifs des établissements homologués, d’ici 2030. La Mlf contribue grandement à la réflexion sur la politique francophone de la France à l’international ; elle a notamment  plaidé depuis longtemps pour que l’homologation soit davantage inscrite dans les contextes locaux. La Mlf préfère évoquer la « fidélité au programme français » plutôt que « le respect d’une conformité ».

François Perret a passé en revue les forces et les faiblesses du réseau mlfmonde en commençant par le secteur des écoles d’entreprises,  particulièrement impacté par la conjoncture internationale. Ces écoles doivent s’adapter et proposer de nouvelles formes de scolarisation prenant parfois appui sur des structures locales ou internationales.

Les établissements en pleine responsabilité, quant à eux, montrent une bonne capacité de résistance aux chocs économiques. Notamment au Maroc où le réseau OSUI (Office scolaire universitaire international) reste très attractif en dépit d’une concurrence ascendante. La coopération ouverte avec l’université internationale de Rabat (UIR) pour ouvrir des établissements privés régionaux sur programme marocain enrichis de l’approche française se poursuit et devrait se concrétiser à la rentrée 2020. Une belle progression également en Italie où l’école française de Florence enregistre une progression de ses effectifs et une croissance globale dans différentes zones : Espagne, Golfe-Egypte et Ethiopie.

A l’inverse, l’attractivité du modèle français stagne aux Etats-Unis. Le président reste prudent quant à l’avenir, qui dira si la cohabitation du programme français et du baccalauréat international bilingue renforcé peut apporter une réponse à certains établissements en mal de compétitivité.

L’allocution de François Perret conclut que le vrai défi pour la Mission laïque française est de tenir un modèle économique qui équilibre les pertes notamment liée aux écoles d’entreprise par une offre attractive. A cette nécessité, des réponses existent : la valorisation du programme français et un système de suivi et d’évaluation performant ; la langue française et les langues comme projet pédagogique international ; des langages pour les apprentissages ; des élèves engagés.

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