Faites un tour dans les ateliers du Festival de Théâtre Multilingue et vous croirez assister à des répétitions d’un studio de Broadway. Dans l’une des pièces, des élèves appliquent un maquillage vieillissant qui leur donne l’apparence de personnes âgées. La scène devient doublement comique quand les élèves délaissent leur personnage et entament entre eux une conversation avec leur personnage et entament entre eux une conversation avec leur voix d’adolescents en décalage complet avec les 70 ans qu’ils paraissent.
D’une autre salle nous vient l’écho de rires qui résonnent contre les murs. Les élèves apprennent à créer et à représenter sur scène leur propre personnage de bande dessinée avec l’aide d’un professeur d’art vocal. Ailleurs des jeunes, apprentis techniciens, s’entrainent à produire l’éclairage et les effets sonores qui seront utilisés ultérieurement lors des représentations de la fin de la semaine.
« Je leur enseigne et leur rappelle l’importance d’être ensemble », nous explique le conteur professionnel français, Kamel Zouaoui qui poursuit « Les groupes sont solidaires les uns des autres. Nous nous sommes livrés à un exercice dans lequel un élève jouait l’aveugle et les autres devaient le guider pour traverser la pièce uniquement par la voix. C’est un bon moyen de leur apprendre à utiliser la voix et l’espace. » Une jolie cacophonie où langue française et anglaise rythment les répétitions des élèves, découvrant et apprenant ensemble le métier d’acteur.
Un apprentissage des scènes qui ne manque pas de susciter l’enthousiasme des jeunes gens ou même de créer des vocations : « J’ai tant appris ici. » confie Haessler, élève de 5e à l’école international de New York, « Depuis quelques années je fréquente un cours d’art dramatique. J’ai appris comment jouer. Je désire vivement être un jeune acteur dans des séries, des films ou au théâtre. »
Au-delà de son aspect ludique, l’évènement a aussi pour objectif de permettre aux élèves de travailler leur expression et leur qualité oratoire, de vaincre leur timidité mais aussi de collaborer en équipe et de s’ouvrir au monde. Un bel exemple d’interculturalité et d’ouverture avec des participants et spectateurs venus des quatre coins du monde pour applaudir les jeunes talents.
Un festival qui ravit aussi les parents qui sont heureux de découvrir leurs enfants sur les planches mais aussi autour d’ateliers diverses.
Source: Lorraine Gachelin, directrice de la communication à la Dallas International School