
Jean Auba en 1998
Jean Auba aurait eu 100 ans en 2017.
Un siècle de passion pour l’éducation et la pédagogie, pour la coopération internationale par l’éducation, pour l’humain et le dialogue des cultures.
Ancien élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, agrégé de Lettres, il fut professeur à Bordeaux avant l’envol pour l’étranger, attaché culturel à Copenhague (1945) où il fonda l’Institut français, puis à Londres (1951). De retour en France, il fut inspecteur d’académie (1954), conseiller technique de différents ministres : Louis Joxe (1960), Lucien Paye, Pierre Sudreau, inspecteur général de l’Instruction publique, comme on disait alors (1963), directeur de la coopération (1964-1967) avant de prendre la direction du Centre international d’études pédagogiques, à Sèvres (1966-1983).
Au long de ce parcours, il a toujours veillé à ce que ses actes soient en accord avec ses idées. Il a encouragé la recherche pédagogique, les échanges entre pédagogues français et étrangers et joué un rôle très actif dans la création de nombreuses associations internationales, la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF), l’Association française d’éducation comparée (AFEC), la Fédération internationale pour l’éducation des parents (FIEP). La Francophonie lui doit beaucoup et le rapport de la commission qu’il a présidée en 1982, connu sous le nom de « rapport Auba », a marqué l’entrée du français langue étrangère à l’université et la création des diplômes de langue française.
Ses collaborateurs et ses nombreux amis, français et étrangers, dont on trouve les témoignages dans les « Mélanges » qu’ils lui ont offerts à son départ en retraite appréciaient « son élégance à voiler sa culture sous les paillettes de l’ironie », sa douceur, sa gentillesse, sa courtoisie, sa bienveillance et la qualité de l’attention qu’il portait aux autres et à leurs initiatives, mais aussi sa fermeté et son autorité. Il laissera le souvenir d’un humaniste convaincu de l’importance de l’action internationale et d’un éducateur authentique.

Pierre Vandevoorde en 2009
Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé d’histoire, Pierre Vandevoorde a été inspecteur d’académie, directeur des personnels enseignants au ministère de l’Éducation nationale, directeur du livre au ministère de la Culture, président du Centre national des lettres, doyen du groupe établissements et vie scolaire de l’Inspection générale de l’Éducation nationale. Il a été président fondateur de l’Association franco-libanaise pour l’enseignement et la culture (AFLEC), associations « soeur » de la Mlf dont il a en même temps été longtemps le vice-président.