En marge de la « Mission du Centenaire », l’école Mlf-Areva d’Aiken organise un projet intitulé Mémoires héritées, histoire partagée : France-États-Unis, regards croisés sur la Grande Guerre, articulé autour de nombreuses activités destinées à amener les élèves à réfléchir sur l’héritage de la Grande Guerre en France mais également outre Atlantique. Les 6 collégiens de l’école Mlf-Areva d’Aiken ont été invités à s’interroger sur les commémorations de la Première Guerre mondiale et le sens de celles-ci au XXIe siècle, 100 ans après la fin du conflit.
L’équipe enseignante a profité de la présence de l’exposition « South Carolina and the Great War » au South Carolina State Museum pour organiser une sortie scolaire le 9 décembre 2017 à Columbia, la capitale de l’Etat. Au travers de documents et d’objets historiques, les élèves ont pu découvrir la vie dans le Palmetto State à la veille de la Première Guerre, comprendre les raisons pour lesquelles les Etats-Unis ont décidé d’entrer dans le conflit et connaitre la contribution de l’Etat aux forces militaires.
A la suite de la visite guidée au musée, les élèves ont eu l’occasion de découvrir le « World War I Memorial » construit en 1935. L’allocation du 7 novembre 2013 du président François Hollande, qui a lancé les commémorations du Centenaire de la Première Guerre mondiale, a ensuite été étudiée en classe afin de saisir les divers enjeux de ces « cycles commémoratifs d’une importance exceptionnelle. » Les élèves se sont interrogés sur les raisons qui nous amènent aujourd’hui à commémorer un événement qui s’est déroulé il y a un siècle et ont réfléchi en profondeur à la valeur des mots suivants du président :
– Commémorer, c’est saisir la force des générations qui nous ont précédées […].- Commémorer, c’est rappeler que la République a traversé des épreuves terrifiantes et qu’elle a toujours su s’en relever […].
– Commémorer, c’est savoir d’où l’on vient […].
– Commémorer, c’est renouveler le patriotisme […].
– Commémorer, […] c’est porter un message de confiance dans notre pays […].
– Commémorer, c’est parler la langue des anonymes […]. »
Une étude approfondie a été réalisée (symboles présents, citations, matériaux utilisés etc.) sur chacun des monuments aux morts des communes dont sont originaires les élèves. Ces derniers ont été invités à relever quelques noms de soldats et à rechercher les fiches individuelles de ces hommes sur un site dédié. Diverses informations ont ainsi été relevées, notamment la date, la localisation et la raison du décès. Il a été mis en évidence que la mort frappait des hommes jeunes et parfois même très jeunes. Les collégiens ont également pu prendre conscience de l’ampleur du conflit à partir des longues listes de victimes.
Par la suite, afin d’avoir une meilleure compréhension de l’implication américaine dans le premier conflit mondial, les élèves ont visionné le documentaire Les Américains dans la Grande Guerre de Stéphane Bégoin et Thomas Marlier. A la fin de ce dernier, la classe s’est rendue au Mémorial d’Aiken, où une pierre commémorative, peinte par les élèves, a été déposée en hommage aux 29 soldats d’Aiken tombés en France. Une comparaison entre les monuments aux morts de France et les monuments américains (Columbia et Aiken) a ensuite été réalisée.
Contribution de Gurvan Le Marec, professeur de Français-Histoire Géographie et EMC