Mission laïque française

Développer, c’est construire : François Perret, président des instances du groupe Mlf/OSUI

Visuel AG-CA du 29 juin 2017

Deux fois par an, les instances se réunissent pour présenter un rapport portant sur les activités de l'année écoulée, présenter les comptes annuels (en janvier) ainsi que présenter le rapport moral du président, dresser le bilan des activités et voter le budget (juin). Le conseil d'administration et l'assemblée générale se sont tenus le 29 juin 2017, dans les salons Pereire, à Paris. Devant les administrateurs, le président, François Perret, présente les grandes lignes de son rapport moral.

Le conseil d’administration et l’assemblée générale du groupe Mlf/OSUI se sont tenus le 29 juin 2017, dans les salons Pereire, à Paris. Devant les administrateurs, le président, François Perret, présente les grandes lignes de son rapport moral qui dresse un bilan des activités de l’année en cours.

Développer, c’est construire

Signalétique lycée de Palma en milieu urbain 2015L’association se caractérise par une aptitude tout à fait exemplaire à l’adaptation. Elle ne cesse depuis sa naissance de construire et reconstruire pour se développer, proposer une offre adaptée, moderne, aux parents des élèves qui sont souvent ses seuls et uniques partenaires financiers. Trois projets d’envergure  attestent notamment de la persévérance, de la rigueur et de l’ambition de la Mission laïque française : le lycée français de Palma de Majorque, le lycée franco éthiopien Guébré Mariam et le parc immobilier de l’OSUI.

Malgré une mort annoncée en 2014, le lycée français de Palma de Majorque, grâce à l’action conjuguée de la direction générale, du soutien des instances et du travail quotidien de Samantha Cazebonne depuis 3 ans à la tête de l’établissement, est entièrement financé et jouit aujourd’hui d’une réputation consolidée auprès de la communauté scolaire. Le président a salué l’appui que l’Etat français avait alors apporté en finançant le poste de direction de l’école primaire pendant une année pour accompagner la Mlf. A Addis Abeba, lors de la mission du directeur général Jean-Christophe Deberre, et de son adjoint Michel Bur, Jean-Pierre Pasquiou, proviseur (sortant) du lycée Guébré Mariam, a confirmé le lancement La Grande lessive, Addis Abeba, octobre 2016prochain d’un vaste chantier de restructuration auto financé. François Perret souligne que « le conventionnement avec l’AEFE soutient l’effort de la Mlf » et permet de lancer ce chantier important. La première tranche de travaux débutera par les installations sportives, la maternelle et le primaire. Des travaux seront conduits simultanément dans le secondaire dans un souci d’agir sur tous les cycles.  A noter que la demande est forte pour ce lycée emblématique de la présence française et du savoir faire éducatif de la Mlf.
En ce qui concerne la rénovation du parc immobilier de l’Office scolaire universitaire international, elle marque « la volonté d’affirmer la présence de l’OSUI par une signature architecturale soucieuse de la qualité de vie des élèves et de la communauté scolaire mais aussi d’une identité visuelle marquée par la modernité et la sobriété ». La dernière tranche de travaux est entamée avec la reconstruction de l’école primaire du groupe scolaire Jean Charcot à El Jadida et la restructuration du lycée André Malraux à Rabat.

Chantier de restructuration, Lycée Osui André Malraux Rabat, juin 2017

Chantier de restructuration du lycée André Malraux, Rabat, juin 2017

Pour El Jadida, il s’agit essentiellement d’améliorer l’accueil physique et à Rabat, la forte demande impose d’agir vite quitte à prendre un risque financier. Enfin, signalons l’ouverture du site d’Aïn Sebaa pour répondre à la forte demande ne pouvant être absorbée par le groupe scolaire Louis Massignon. A noter que ce plan de mise à niveau des établissements au Maroc a été entièrement financé sur fonds propres.
D’autres chantiers ont pris fin ou bien sont sur le point de prendre fin, tel celui du lycée français de Bahreïn.

Renforcer l’action des partenariats

La vocation même d’une association est de nouer des » alliances d’idées et de convictions ». La Mlf développe et entretient ses relations avec les partenariats dits institutionnels (AEFE, ministères) et ses partenariats « choisis », comme ceux noués avec certaines académies du territoire national. La préparation de la rentrée 2017 est marquée par le nombre élevé de refus de détachements. L’AEFE est également soumise à cette même réalité.

Jean-Christophe Deberre et Denis Rolland, New-York, avril 2017

Les bonnes relations entretenues avec les recteurs de certaines académies ont certes permis de débloquer certaines situations mais l’inertie dans les redéploiements des postes titulaires et les impératifs fixés par le Président de la République au ministère de l’Education nationale sont la cause de cet état de fait. Le président de la Mlf et le directeur général aborderont la question de la gestion des besoins de titulaires dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger avec le ministre de l’Education nationale dans le courant du mois de juillet. Par ailleurs, le président indique que le renouvellement du protocole d’entente avec l’AEFE est prêt d’aboutir et qu’il devrait être signé cet automne. En ce qui concerne les nouvelles conventions, elles sont au nombre de deux : l’académie de Caen, représentée par son recteur Denis Rolland rejoint désormais les académies partenaires de la Mlf (Poitiers, Paris, Reims, Dijon) et une convention a été signée avec Jean-Paul de Gaudemar, recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie, en vue de d’explorer « les possibilités de rapprochement sur les langues, la formation des maîtres, les enseignements technique et professionnel ». Ces conventions ont toutes deux été signées lors du congrès des personnels d’encadrement Mlf/OSUI 2017, à New-York.

François Perret  évoque le réseau des écoles d’entreprises qui, malgré le réaménagement des conditions d’expatriation des grands groupes français, demeure une réseau bien « vivant » et annonce que l’effectif se maintient autour de 2850 élèves.

Semaine-des-mathématiques, Stavanger,mars 2017

La semaine des mathématiques, lycée français de Stavanger, mars 2017

Nouveaux dispositifs de formation

Les difficultés de recrutement de professeurs titulaires liées évoquées plus haut imposent un renforcement des dispositifs de formation à destination des personnels recrutés localement. Rendre légitimes ces professeurs afin d’honorer le contrat qui lie l’association aux parents d’élèves est un enjeu fort pour la Mlf . A côté de dispositifs existants, financés par l’AEFE, la Mlf a développé de nouveaux dispositifs déjà expérimentés depuis 2015, notamment au Maroc, en Egypte et en Amérique du nord : les ESPE (écoles supérieures du professorat et de l’éducation) de Cergy-Pontoise, de Caen et de Lyon proposent des modules d’entrée dans l’emploi des jeunes professeurs néo recrutés. S’y ajoutent des diplômes universitaires conduits sur une année qui permettent de certifier une formation par l’université de rattachement de l’ESPE. Le cas du Liban est particulier car ce réseau d’établissements compte peu de titulaires (8%); une étude initiée par le poste diplomatique préconise la création d’un centre de formation des maîtres à Beyrouth. L’AFLEC (association franco libanaise pour l’enseignement et la culture) propose un diplôme universitaire construit avec l’ESPE de Clermont-Ferrand ; des adaptations proposées par la Mlf permettraient à ses cinq établissements du Liban d’être partie prenante de ce dispositif.

François Perret a conclu sur les nouvelles orientations de la Mlf : au-delà d’une simple énumération de principes à tenir et objectifs à atteindre, il convient d’engager une réflexion à mener avec les membres du bureau et les administrateurs de la Mlf. Un texte général devra être soumis aux instances de juin 2018.

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