Mission laïque française

L’enseignement français à l’étranger : atout de réussite universitaire et de mobilité internationale

Salle du Conseil économique et social des Nations Unies

Chaque année, la Mission laïque française réunit en congrès l’ensemble de ses personnels d’encadrement autour d’un questionnement sur les enjeux de l’enseignement français dans le monde, sur la façon d’y répondre dans la concurrence internationale, et d’y mobiliser les partenaires institutionnels. Ce congrès 2017, qui a réuni plus de 250 personnes du 10 au 12 avril, a été construit comme une réunion de réflexion ouverte, sincère, prospective et donc ambitieuse pour mesurer la valeur de l'enseignement français dans le monde, et les chances qu'il aura, dans un environnement de plus en plus concurrentiel, de conserver sa place dans les années à venir, et à quelles conditions.

La Mission laïque française avait choisi New York car, comme l’affirme son directeur général Jean-Christophe Deberre, « il nous a semblé qu’observer l’école française depuis les États-Unis, qui restent sans doute le donneur d’ordre le plus important du monde, dans les domaines économiques, culturels ou éducatifs, était une conjugaison propice à délivrer des messages sur nous-mêmes ».

Le congrès a pu compter sur la présence très forte des personnels de l’Education nationale, des recteurs de nos académies partenaires, de la directrice générale de l’enseignement scolaire, Florence Robine, pilote pédagogique des établissements scolaires français dans le monde.

Un état des lieux de l’enseignement supérieur dans le monde

La journée inaugurale du congrès, organisée au siège des Nations Unies, rappelant ainsi le sens que revêt cette institution aujourd’hui et son engagement au service de l’éducation, avait pour objectif de poser la question de la valeur objectivement mesurable de l’enseignement scolaire français dans le monde, au regard des grandes tendances concernant l’attractivité relative des modèles d’enseignement supérieur.

La matinée fut marquée par une conférence liminaire du ministre libanais de l’Éducation nationale, Marwan Hamadé, « francophone accompli et observateur avisé des glissements culturels et linguistiques qui ne manquent pas se produire au Proche-Orient ».

L’attractivité de la France et de ses territoires a été mise en perspective au travers d’interventions d’enseignants-chercheurs, de représentants de nos académies partenaires et de praticiens issus du monde de l’enseignement supérieur, tel que Jean-Michel Blanquer, invité en tant que directeur de l’ESSEC et tout récemment nommé ministre de l’Education nationale.

Des acteurs de terrain ont également été invités à intervenir : les proviseurs de nos lycées de Beyrouth, Saragosse, Alexandrie et Casablanca, ont ainsi apporté un éclairage concret, aux côtés d’anciens élèves, sur le rôle essentiel joué par le chef d’établissement dans l’accompagnement des élèves et sur les atouts que représente une scolarité dans un lycée français international pour un parcours post-bac.

Promouvoir et adapter le programme français dans le contexte international

Le constat est habituellement fait que les atouts de l’enseignement français reposent principalement sur la réputation de son école maternelle, son ancrage humaniste et certains marqueurs qui le caractérisent comme l’enseignement de la philosophie. Les réformes en cours y introduisent désormais le numérique éducatif. De la même façon, la Mlf fait de l’apprentissage des langues une priorité absolue. Autant de sujets qui ont fait l’objet de conférences et de forums questionnant eux aussi les conditions dans lesquelles ces atouts peuvent véritablement constituer une valeur ajoutée par rapport à d’autres modèles scolaires.

Vers un nouveau concept pour la Mission laïque française : le « lycée français international »

En souhaitant inscrire sous le vocable de « lycée français international » l’ensemble de ses propres établissements, la Mlf prend le pari que l’avenir se jouera sur la valorisation de la tradition française et sa capacité d’adaptation. Cette démarche invite des forces jusqu’ici relativement indifférentes à l’enseignement français à l’étranger à se mobiliser autour de cet enjeu : l’université et la recherche, dont l’école française à l’étranger doit illustrer le « savoir-faire curieux » au travers de l’innovation et de la formation.

Un mot-clé : coopération

C’est avant tout le terme de « coopération » que Jean-Christophe Deberre retient de cet événement marquant de la vie de notre association : « Rassembler nos forces, nos institutions, pour les réunir autour de l’enjeu de la présence culturelle française dans le monde dans dix, vingt, trente ans. Abaisser les barrières entre des institutions qui ne se parlent pas suffisamment pour enrichir la réflexion, équiper et accompagner les professeurs, les proviseurs. C’est-à-dire d’un côté l’université, de l’autre côté le monde scolaire, qui ont besoin de travailler main dans la main ».

Toutes les conférences et interviews du congrès :

(cliquer en haut à gauche du lecteur pour découvrir l’ensemble de la liste de lecture)

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Crédits photo :  ©mlfmonde/mario zanaria, victor ferreira

Le site dédié au congrès 2017

Le détail des congrès précédents

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