Mission laïque française

Un travail original et interdisciplinaire au GLFL

Au Grand lycée franco-libanais de Beyrouth, un travail original et interdisciplinaire mené sur deux années scolaires a permis de réunir différentes équipes pédagogiques : sciences, arts plastiques et langues (français, arabe et anglais) du 1er et du 2e degré autour des 8 classes de sixième.

Le proviseur du Grand Lycée Franco-Libanais et ses équipes ont eu le plaisir d’accueillir Jean-François Bodart, professeur des Universités et vice-doyen de l’université de Lille et écrivain, Corentin Spriet, chercheur interdisciplinaire au CNRS et Adèle Tilouine, artiste plasticienne et « science artist ».

(debout, de g. à dr.) Jean-François Bodart, Dr Corentin Spriet, Dr. Camille Vandromme, Ghassan Ayoub, Brice Léthier
(1er rang, de g. à dr.) Christine Vandromme, Zéna Sabbagh, Adèle Tilouine, Léa Abinader 

« Les héros cellulaires » sont des personnages inventés par les élèves de sixième dans le cadre d’un projet né en 2018-2019, lorsqu’ils ont réalisé des images de microscopies au laboratoire de sciences avec leurs enseignantes d’anglais et les professeurs de Sciences et vie de la terre.
En effet, l’année dernière, en CM2, les élèves se sont rendus au laboratoire avec leurs enseignantes d’anglais afin d’observer au microscope des coupes présélectionnées de cellules animales. « Ils ont pu prendre en photographie numérique des cellules de rétines, des coupes d’ovaire, des coupes de tissus osseux, en essayant de trouver un endroit qu’ils trouvaient particulièrement esthétique, tout en sachant que cela venait du corps humain, explique la professeure de SVT. Pour beaucoup, c’était la première fois qu’ils utilisaient un microscope et ils ont adoré. Ils se sont émerveillés devant des cellules buccales colorées et étaient très amusés en découvrant des coupes de spermatozoïdes ! » se souvient la professeure. Puis, ils ont sélectionné des photographies qu’ils ont ensuite travaillées avec leur professeur d’Art plastique en sixième.

« L’objectif final est, qu’à partir de ces photos, ils laissent aller leur imagination et transforment ces cellules en dieux, déesses ou monstres mythologiques puisqu’ils étudient ces personnages en cours de Français », conclut Marie-Lorraine Noël, EEMCP2 de SVT. 

Cette année, les élèves de 6e n’ont pas eu peur de tâtonner, d’expérimenter : ils ont exploré, se sont trompés, ont recommencé et finalement ont réussi. L’essentiel a été de réaliser ce travail ensemble, c’est-à-dire, en se parlant et en s’écoutant. Il a fallu respecter les émotions et la sensibilité de chacun, pour obtenir un résultat qui plaise à tous et dont chacun puisse se sentir heureux de l’avoir produit.

Visite virtuelle de l’exposition

C’est aussi une démarche qui a permis de faire le lien entre l’artiste et le scientifique, deux « figures » que l’on considère parfois comme étant très différentes. On associe l’artiste à la créativité, l’ouverture d’esprit, l’originalité et la liberté ; on associe plutôt le scientifique à la curiosité, l’esprit critique, l’expérimentation et le raisonnement ou la rigueur. Et pourtant, la créativité est très importante dans le travail scientifique et les valeurs associées à l’art sont aussi importantes en sciences.Les textes présentant les « héros cellulaires », riches et pleins d’humour, ont été écrits en trois langues (français, arabe et anglais). 

Le vernissage de l’exposition a eu lieu le jeudi 21 novembre en présence des parents, du poste diplomatique, de l’Institut français et des élèves. Le public venu nombreux a découvert l’ensemble des quarante productions d’élèves et celles de l’équipe.

Une contribution de Cédric Toiron, proviseur adjoint du Grand Lycée Franco-Libanais de Beyrouth

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