Mission laïque française

Des adeptes de Bashô à Marrakech

Les 30 Fantastiques de Majorelle, comme les élèves se plaisent à s'appeler, se sont envolés en Asie le temps de leur participation au projet Tw'haiku. Une aventure poétique pluridisciplinaire.

Avant d’aborder l’écriture de haïkus et de participer à Tw’Haiku, les élèves de CM1 de Nadia Senhaji du Groupe scolaire OSUI Jacques Majorelle de Marrakech se sont familiarisés avec l’univers culturel japonais. Ils ont participé à un rallye lecture autour de l’Asie et écouté, de manière ritualisée, des haïkus du poète Bashô*, tirés du livre Cent Onze Haïku, ou encore des haïkus issus de la recherche personnelle d’élèves volontaires.

En arts plastique et en histoire des arts, les élèves ont « travaillé » sur la vague d’Hokusai et écrit leur prénom en japonais à l’aide d’une plume et de son encrier. Dans un deuxième temps, ils ont choisi le thème des animaux pour poursuivre le travail sur les créatures mythologiques.

Ensuite a commencé le travail sur la composition du poème. Après l’étude de quelques haïkus et un travail sur les émotions en séance d’enseignement moral et civique, ils ont analysé le type de texte ainsi que ses caractéristiques syntaxiques. Les productions des élèves ont été rassemblées dans un padlet pour pouvoir les comparer.

L’impact pédagogique positif de l’action concerne aussi bien les élèves à l’aise à avec l’expression écrite que ceux pour qui l’exercice est plus contraignant. Tous les élèves sont entrés dans le jeu de la création poétique avec beaucoup de plaisir. Cette activité d’écriture a été très valorisante notamment pour les « petits scripteurs » qui ont pu s’exprimer sans avoir à construire des phrases nécessairement bien complexes.

Les 30 Fantastiques, tels qu’ils se sont auto-nommés, ont traversé de nombreux apprentissages à travers cette action : lire et écrire de la poésie en la soumettant à la lecture d’un public, rédiger de manière autonome un texte poétique en respectant une forme imposée, corriger et améliorer leurs productions et réinvestir le vocabulaire appris lors des différentes lectures depuis le début de l’année (et inscrit dans un répertoire).

Le site Edutwit était projeté au tableau, et l’élève dont le haïku avait été sélectionné par ses camarades, l’écrivait sur le site pour le publier. Quelle fierté de voir son haïku publié et lu par le monde entier !

Les productions des élèves ont été valorisées au sein de l’établissement durant la semaine des langues. Leurs productions tant artistiques que littéraires ont été affichées sur des panneaux à l’entrée de l’école. Un recueil de leurs haïkus est en projet.

*Bashô Matsuo, plus connu sous son seul prénom de plume Bashō, est un poète japonais du XVIIe siècle. De son vrai nom Kinsaku Matsuo (enfant) puis Munefusa Matsuo (adulte), il est considéré comme l’un des quatre maîtres classiques du haïku japonais (Bashō, Buson, Issa, Shiki).

Une contribution de Nadia Senhaji, professeure des écoles,
Isabelle Marlinge, directrice du Primaire – Groupe scolaire OSUI Jacques Majorelle, Marrakech

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